Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour expulser les anciens propriétaires, mais en vain. Illustration. (Paul Brennan / Pixabay)
Ils pensaient vivre une retraite paisible dans un château du Maine-et-Loire. Mais depuis des mois, un couple dort dans une caravane, à quelques mètres de sa demeure qu’il a pourtant achetée légalement, relate Ouest-France , le 5 octobre 2025. La raison ? Les anciens propriétaires refusent de quitter les lieux.
Ils reviennent malgré des expulsions
Les deux retraités de 68 ans ont acquis en février dernier le château du Vau, à Chavagnes-les-Eaux (Maine-et-Loire), après une longue procédure judiciaire. Passionnés de patrimoine, ils rêvaient de restaurer cette bâtisse du XVIe siècle, jugée « dégradée » par les experts. Un million d’euros de travaux était prévu pour lui redonner vie. « Il cochait toutes les cases : pas trop grand, avec une valeur patrimoniale et un lac » , confie la nouvelle propriétaire.
Mais la réalité a vite tourné au cauchemar. Malgré la décision de justice, les anciens propriétaires, une famille de vignerons ruinée dans les années 1990, refuse encore et toujours de partir. « On est presque nés là-bas. […] Ma mère a 86 ans. C’est comme une plante : si on la déracine, elle va mourir » , explique le fils des anciens propriétaires. Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour les expulser, en vain. Quelques jours après chaque évacuation, la famille réintégrait le château. « La situation m’écœure » , déplore le retraité.
Une situation qui s'enlise
Et les choses ne vont pas en s’arrangeant. Les anciens propriétaires ont relancé une procédure pour contester la vente. « Tant que ce n’est pas fini, on est encore chez nous » , insiste leur fils. De leur côté, les nouveaux acquéreurs dénoncent l’inaction des autorités. « Les forces de l’ordre nous ont dit qu’elles n’allaient pas intervenir tous les jours » , regrettent-ils. Pire encore, le retraité affirme même avoir été agressé lors d’une confrontation. Le couple commence désormais à douter. Après des mois de démarches sans résultat, il envisage de quitter la région.
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